jeudi 19 janvier 2012

La mort Épicurienne, une toute nouvelle conception


Épicure, (-342 à -270 av.JC)
"Ainsi le mal qui nous effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque que la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus."

  Voici une partie des écrit d’Épicure, dans la Lettre à Ménécée. Tout l'argument exposé dans la Lettre à Ménécée repose sur une implacable logique d'exclusion : ou bien nous, ou bien la mort. Jamais, pour qui y réfléchit sans préjugé, le rapport ou le contact entre la mort et nous ne se conçoit. Cela fait parti de son quadruple remède : on ne doit pas craindre les dieux, on ne doit pas craindre la mort, le bien est facile à atteindre, et on peut supprimer la douleur. Il explique en quoi la mort n'est pas à craindre en expliquant ceci : "La mort ne nous regarde pas, nous ne sommes jamais face à elle, elle ne nous concerne point, elle ne nous menace pas comme le prétendent les mythes."

  Le seul mystère de la mort, et c'est un mystère bien vide, est qu'elle ne se rencontre pas en un évènement donné. Si l'on peut dire, c'est un "non-évènement". Bien qu'elle soit très connue et facile à exposer, la doctrine épicurienne de la mort est rarement comprise, car beaucoup ont estimé qu'on ne saurait résoudre la grave question de la mort par une proposition de logique.


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